Le rock naît dans les années 1950 au moment même où la société américaine réalise l’étendue du problème racial qui la divise. Le rock devient le symbole d’une génération et ses différentes évolutions vont-elles aussi être liées aux générations qui vont suivre.
Dès ses premiers riffs, le rock marque les générations. Dans les années 1950, Bill Haley touche à la fois les noirs et les blancs avec son « Rock Around the Clock ».
En 1965, The Rolling Stones traduisent l’insatisfaction générale avec « I Can’t Get no Satisfaction » pendant que The Who crachent au monde des adultes leur hymne « My Generation » (déjà sur ce blog).
L’envie de changer le monde, d’être libre traverse la jeunesse qui se retrouve dans l’hymne de Steppenwolf « Born to be wild », bande originale du film Easy Rider (1969) de Dennis Hopper.
Le début des années 1970 voit l’émergence des scènes hard rock et heavy metal avec des groupes comme Led Zeppelin dont « Stairway to Heaven » va marquer une génération par son mysticisme, Deep Purple qui touche le public en évoquant l’incendie d’une salle de concert dans « Smoke on the water » et Black Sabbath qui draine contestataires et transgressifs avec ses ambiances sataniques et sombres « Paranoid ».
A la fin des années 1970, les Punks hurlent à la face du monde leur « No future » avec pour emblème les Sex Pistols qui prônent « Anarchy in the U.K ».
Chaque ère trouve son groupe représentatif, que ce soit le côté grandiloquent du « Bohemian Rhapsody » (1975) de Queen en accord avec la démesure des années 1970, la new wave de Police qui incarne l’envol technologique des années 1980 ou le hard FM de Europe dont « Final Countdown » marque l’insouciance du milieu des années 1980.
En 1991, « Smells like Teen Spirit » (déjà sur ce blog) de Nirvana envahit les charts et devient l’hymne de la « génération X » qui ne trouve pas sa place dans la société qu’on lui propose.
A la fin de la décennie, Marilyne Manson rassemble des amateurs de rock, de metal et de gothic en fustigeant une Amérique trop puritaine et trop conservatrice. En 1999, « Rock is Dead », en référence au « Dieu est mort » de Nietzsche incarne ce rejet des valeurs établies.
Chaque famille de rock génère des fans qui trouvent en elle un grand frère capable de les mener sur la route de l’existence, soit pendant une période, soit durant toute leur vie.
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