samedi 1 mai 2010

2001, l’odyssée de l’espace, Stanley KUBRICK, 1968.

Le thème du détour prend plusieurs aspects dans l’œuvre de Kubrick. Au premier degré, nous avons ce voyage de Bowman vers Jupiter à la recherche du troisième artefact. Le premier a éveillé l’Homme, le second placé sur la Lune prévient les extraterrestres de l’entrée dans l’âge spatial et le dernier conduit le survivant du vaisseau dans une autre galaxie. Mais le cheminement de Bowman est aussi intellectuel et métaphysique. Confronté à la solitude, à un ordinateur fou, puis à sa métamorphose de la dernière séquence du film, il renaît transformé après avoir survécu à une quête initiatique voulue par des êtres que l’on ne verra jamais. Le film apparaît donc comme essentiellement visuel, métaphorique, symbolique et elliptique. L’évolution humaine suggérée dès les premières images se fait par bonds successifs et non pas de manière continue. D’où l’ellipse temporelle qui accélère le récit en faisant passer quatre millions d’années d’un seul coup avant de placer l’intrigue dans les derniers mois avant l’évolution suivante. 

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