lundi 25 mars 2013

Pourquoi je n'aime pas Facebook...

Sur son blog, le dessinateur Obion publie cette planche, où il dénonce quelques travers des réseaux sociaux avec d'autant plus de causticité qu'il est lui-même sur Facebook: un outil paradoxal, capable du meilleur pour relier les personnes entre elles mais souvent utilisé, sinon pour le pire, du moins pour un vain bavardage.

Enfin une révolution cool!

Initialement, cette image était accompagnée de ce commentaire du journaliste Thierry Keller: "Les hackers sont en train de réussir là où les marxistes avaient échoué: bâtir une société fondée sur le partage. A tout point de vue, cette révolution est vraiment plus sympa que la précédente."

- Quel symbole politique cette image détourne-t-elle?

- Quel élément la souris remplace-t-elle? Quelle est la signification originelle de cet élément? de la faucille? et de leur association?

- Quelle différence majeure suggère ce commentaire entre la révolution numérique et les révolutions passées?

Entraînement: sujets d'écriture personnelle

Paroles, échanges, conversations et révolution numérique.

1) "La conversation est un jeu de sécateur, où chacun taille la voix du voisin aussitôt qu'elle pousse" (Jules Renard). Selon vous, cette citation pourrait-elle caractériser les échanges numériques?

2) "Toute révolution est à la fois une rupture avec la tradition et une utilisation de cette tradition" (Georges Vedel). Cette citation vous semble-t-elle pouvoir s'appliquer aux nouveaux modes de communication?

3) Les nouvelles modalités des échanges transforment-elles la valeur de la parole?

4) Le numérique a-t-il modifié notre rapport au temps?

5) La relation virtuelle transforme-t-elle notre conception de la conversation et de l'échange?

Nouveau thème: "Cette part de rêve que chacun porte en soi"



Le rêve se définit spontanément par opposition à la réalité. Il est généralement tenu pour une parenthèse de la conscience, une phase particulière du sommeil. Mais il renvoie aussi à la représentation idéale de ce que chacun désire et voudrait peut-être réaliser. La part de rêve que chacun porte en soi semble pouvoir libérer de réalités douloureuses, monotones ou ennuyeuses et aider ainsi à orienter autrement sa vie, à la redessiner dans un ailleurs et un futur plus ou moins proches. 

Le rêve stimule l'individu qui ne se satisfait pas de ce qu'il est et de ce qu'il a. Il élargit les possibles.
Multiples sont les éveilleurs de rêves (lieux, objets, personnes, sensations, etc.). Les œuvres d'imagination sont aussi propices à la rêverie, elles permettent de se transporter dans d'autres espaces, d'autres époques, d'autres personnages. Cependant, le rêve risque de couper du réel et d'amener à ne vivre que de chimères ou de fantasmes qui empêchent d'agir dans le monde et de mener sa vie. En ce sens, il est parfois dénigré comme perte de temps, fuite des responsabilités. Quelle part de rêve préserver dans un monde soumis à l'efficacité et à la rentabilité immédiates ?

C'est tout autant l'être que l'avoir qui sont concernés par le rêve : rêves d'objets de consommation, rêves de luxe, rêves de ce que les nouvelles technologies autorisent, rêves d'une identité autre, plus belle, plus forte, plus grande. Ces aspirations induisent un idéal porté par le rêve, facteur d'élévation et de sublimation de chacun, force de création et d'innovation. Cet idéal n'est cependant pas le même pour tous. Tel individu ne pourra-t-il pas trouver médiocre ce que tel autre pense être à sa mesure ?

Quelle est la part intime et vraiment personnelle de ce rêve qui nous porte ? Partagé par un groupe ou par l'ensemble d'une société, le rêve peut devenir utopie et donner à chacun comme à tous des raisons de vivre et d'espérer. Mais l'optimisme utopique ne risque-t-il pas de porter atteinte à la part de rêve et de liberté que chacun porte au plus profond de soi ?