mercredi 28 avril 2010

Avoir 20 ans en 2010.

Le Hors-Série d’Alternatives Economiques du mois d’avril 2010 est consacré au phénomène de « Générations ».

Vous pouvez lire quelques articles par ici 

dimanche 25 avril 2010

Quelques tableaux.


La Famille Gravenor (1752-1754), tableau de Thomas Gainsborough, représente la bourgeoisie anglaise montante dans un cadre naturel, qui reflète les goûts de l’époque pour la campagne, d’autant plus appréciée qu’elle est menacée par l’industrialisation du pays.
Gravenor, pharmacien enrichi, s’est lancé dans la politique, il s’agit donc de montrer son importance nouvelle, qui apparaît dans la dignité des attitudes ou l’élégance des tenues portées par son épouse et ses filles. Il est représenté avec sa famille, ce qui rappelle les valeurs de la bourgeoisie.


Le Fils ingrat et Le fils puni de Jean-Baptiste Greuze (1778)
Le Fils ingrat et Le fils puni de Jean-Baptiste Greuze (1778) constituent un diptyque intitulé La Malédiction paternelle, aujourd’hui exposé au Louvre. Greuze s’inspire de la parabole biblique du « Fils prodigue ». Ce diptyque est représentatif de la peinture morale de Greuze.
Le Fils ingrat représente une scène familiale : un fils qui s’apprête à quitter la maison est maudit et renié par son père. Le Fils puni fait suite à ce premier tableau : le fis revient à la maison et découvre avec douleur que son père est sur son lit de mort et qu’il est trop tard pour renouer les liens rompus.


La Création de l’homme, Michel-Ange, 1508-1512
De 1508 à 1512, Michel-Ange se consacre au plafond de la Chapelle sixtine du Vatican, que le Pape lui a commandé. Pour ce plafond, il crée une fresque monumentale, représentant des scènes et des personnages de l’Ancien Testament.
La Création de l’homme fait partie des fresques centrales consacrées à la création du monde par Dieu, la « Genèse ». Cette représentation de la création d’Adam est la partie la plus célèbre du plafond. Elle montre Dieu tendant la main à Adam et lui communiquant la vie par le contact des doigts.



Saturne dévorant un de ses enfants, Francisco Goya, 1820-1823

Saturne dévorant un de ses enfants est un tableau de Francisco Goya peint entre 1820 et 1823. Ce tableau représente le dieu romain Saturne (Cronos pour les Grecs) en train de dévorer un des ses enfants. La bouche grande ouverte et les yeux exorbités, le dieu-monstre s’apprête à dévorer un corps déjà en partie déchiqueté et ensanglanté. Pour le mythe lire plus ici.

Quelques problématiques pour le thème « Génération(s) »

-          - Comment coexistent les générations ?

-          - Quelles valeurs sont pérennes, lesquelles sont obsolètes ?

-          - Quelles valeurs la « crise » génère-t-elle ?

-          - Y a-t-il « une famille » ou « des familles » ?

-          - Comment vit-on sa pluralité culturelle ?

-          - Comment la famille évolue-t-elle ?

-          - Comment se définit l’entrée dans l’âge adulte ?

-          - Les catégories de classes d’âge sont-elles bien définies ?

-          - Qu’est-ce qui définit le patrimoine d’un pays ?

-          - Comment notre lignée familiale nous construit-elle ?

-          - Qui définit une « génération » ?

-          - Comment les modes naissent et meurent ?

L’Esquive, Abdellatif Kechiche (2004)

Ce film a remporté quatre César en 2005.
Abdelkrim, dit « Krimo », vit dans une cité HLM de la banlieue parisienne. Il traîne son ennui avec sa bande s’amis, dont Eric, jusqu’au moment où il découvre Lydia dont il tombe amoureux. Pour la séduire, il va tenter de jouer Arlequin dans la pièce de Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard. Ainsi, le réalisateur utilise le détour de la littérature du XVIIIe siècle pour nous parler de la réalité du XXIe siècle.

samedi 24 avril 2010

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami, 2003

Aux frontières du surnaturel et de la réalité, ce roman développe une double quête, celle de Nakata issu de la génération détruite par Hiroshima et celle de Kafka Tamura, enfant d’une génération sans passé. Tous les deux incarnent un Japon coupé de ses racines qui se cherche un avenir.
Kafka Tamura est un adolescent fugueur que la route va amener chez Mlle Saeki, une bibliothécaire quinquagénaire. Nakata, simple d’esprit, a soixante ans et sait parler aux chats depuis un étrange accident survenu en 1944. Tous deux suivent des chemins parallèles qui les conduisent entre réel et irréel.
Fondé sur de multiples quêtes initiatiques, oniriques, personnelles et métaphysiques, qui s’imbriquent et se croisent, Kafka sur le rivage est aussi un roman du questionnement, une mise abyme de l’art et une vaste fresque contemporaine que mettent en valeur l’immense culture de l’auteur et sa capacité à évoquer les petits riens de la vie qui en font toute la saveur. On suit les différentes intrigues en, essayant de comprendre derrière les apparences, les intentions des personnages et le but de leurs quêtes. Si les chemins paraissent distincts, une vérité immanente semble pousser les deux personnages vers de buts proches.
L’utilisation d’une double narration qui crée des détours narratifs parfaitement maîtrisés accentue ce mélange entre réel et irréel. Le récit de Kafka est en effet écrit à la première personne du singulier et au présent, tandis que celui de Nakata se déroule à la troisième et au passé. A cela s’ajoute la présence d’extraits de journaux er de rapports de police au début du roman qui donne l’impression de suivre une enquête aux éléments inexplicables. 

lundi 12 avril 2010

Le Festival Woodstock- 1969



Le Festival de Woodstock (Woodstock Music and Art Fair, ou Woodstock) est un festival de musique et un rassemblement emblématique de la culture hippie des années 1960. Il eut lieu à Bethel sur les terres du fermier Max Yasgur aux États-Unis, à une soixantaine de kilomètres de Woodstock dans l'État de New York.
Organisé pour se dérouler du 15 au 17 août 1969 et accueillir 50 000 spectateurs, il en accueillit finalement plus de 450 000, et se poursuivit un jour de plus, soit jusqu'au 18 août 1969 au matin.



Le festival accueillit les concerts de 32 groupes et solistes de musiques folkrocksoul et blues. Le budget de rémunération des artistes atteignit au total 200 000 dollars. C'est un des plus grands moments de l'histoire de la musique populaire, classé par le magazine Rolling Stone parmi les « 50 moments qui ont changé l'histoire du Rock and Roll » Par ici pour plus d'infos.



Agrippine et l’ancêtre, Claire Bretécher, 1998, rééd. Dargaud, 2007.


Agrippine et l’ancêtre est le cinquième opus centré sur le personnage récurrent d’une ado tête à claques, paresseuse, égocentrique, mais plutôt sympathique, en perpétuelle bagarre avec sa famille, surtout son petit frère Biron ; comme le père est très absent, c’est surtout une histoire matriarcale : quatre générations de femmes se rencontrent (et se heurtent) dans ce volume : Agrippine qui a grosso modo 17 ans, sa mère (la plus équilibrée, la quarantaine bien assumée), sa grand-mère – qui veut se faire « jeune » à tout prix, porte des converses et un sac `a dos rose- et enfin l’arrière grand-mère, Madame Zonzon, « l’ancêtre », 95 ans, insupportable vieille dame tyrannique et vindicative qui, comme Agrippine, se défend de sa dépendance en agressant tout ce qui bouge. Cette BD a reçu le prix 1999 du meilleur album « humour » à Angoulême.
Le surgissement d’une arrière-grand-mère que personne ne connaissait perturbe les trois générations suivantes : la grand-mère d’Agrippine, parce que sa mère ne lui a jamais pardonné d’avoir épousé un « communiste » ; Poule, la mère, parce qu’elle doit présenter ses insupportables rejetons ; enfin Agrippine, qui voit là une nouvelle source de profit… mais qui n’obtiendra pas grand-chose de la gourmande « ancêtre ».
Mais bien involontairement, « l’ancêtre » provoque des recompositions familiales plutôt favorables : sa fille retrouve un admirateur, et sa petite fille – la mère d’Agrippine- reparle à son mari.

jeudi 8 avril 2010

Metropolis, Fritz Lang (1927)




Voilà un film qui nous interroge sur les finalités de la recherche scientifique. Comment peut-on relier ce film expressionniste au thème « Génération(s) » ?

Avec toutes les recherches dans le domaine de la génétique (pensez aux bébés-médicament, au Diagnostique Pré-Implantatoire, au clonage, etc), nous pouvons nous demander jusqu’où peut-on maîtriser la génération (au sens de « reproduire »).

Un article de Wikipedia sur le film.

dimanche 4 avril 2010

Soeur Marie-Thérèse des Batignolles


Peut-on rire de tout?

Connaissez-vous la bd?

Soeur Marie-Thérèse des Batignolles est très spéciale. Elle pratique une foi très personnelle, assez éloignée des canons traditionnels. Elle ne craint toujours ni Dieu, ni le Diable, et encore moins une bonne bouteille de Bourgogne.


On se demande comment elle a fait pour entrer dans les ordres. Elle boit, fume, frappe et traite tout le monde de tous les noms.



samedi 3 avril 2010

Rites de passage


Un rite de passage (ou rite initiatique) est un rituel marquant le changement de statut social ou sexuel d'un individu, le plus généralement la puberté mais aussi pour d'autres évènements comme la naissance ou la ménopause. Le rituel se matérialise le plus souvent par une cérémonie ou des épreuves diverses.

Les rites de passage permettent de lier l'individu au groupe, mais aussi de structurer la vie de l'individu en étapes précises qui permettent une perception apaisante de l'individu par rapport à sa temporalité et à sa mortalité.

Ce phénomène a donc un enjeu important pour l'individu, pour la relation entre l'individu et le groupe, et pour la cohésion du groupe dans son ensemble.


Un article de Nicolas Journet Les rites de passage.

et

un excellent documentaire

vendredi 2 avril 2010

Frédéric Gaussen, «Qu'est-ce qu'une génération?», Le Monde , 15 novembre 1981

Frédéric Gaussen a été journaliste au Monde de 1964 à 1994.
Qu'est-ce qu'une génération ? Qu'est-ce qui fait que toutes les personnes d'un même âge se sentent quelque chose en commun, quelle que soit leur origine sociale ou régionale ? Il y a plusieurs façons d'entendre le mot « génération ». Il peut désigner les gens ayant eu une expérience historique commune particulièrement frappante. Ainsi parle-t-on de la guerre de 1914 ou de la Résistance ou de Mai 1968. On peut aussi identifier la génération à une classe d'âge : tous les gens ayant eu vingt ans dans les années 1950 ou 1970. On peut enfin penser à l'expérience familiale : la génération des enfants, par opposition à celle des parents et des grands-parents. Trois approches qui entraînent en fait des définitions et des contenus bien différents.
Pour qu'un événement crée une génération il faut qu'il ait un caractère global (qu'il touche pratiquement tous les individus d'un même âge), qu'il soit assez prolongé pour avoir le temps de marquer et suffisamment éprouvant pour que chacun ait de bonnes raisons de s'en souvenir. C'est pourquoi une guerre fait particulièrement bien l'affaire. Mais ces conditions ne sont pas suffisantes. Il faut aussi que « cet événement fondateur » fasse l'objet ensuite d'une célébration collective, que le souvenir en soit entretenu et magnifié1. C'est l'interprétation posthume de l'événement qui fait une génération, plus que l'événement lui-même. Aussi peut-on parler de génération pour les acteurs de la guerre de 1914, mais non pour la guerre de 1939-1945 (sauf pour la tranche très minoritaire de ceux qui ont participé à la Résistance) ou la guerre d'Algérie. Dans les deux derniers cas, la mauvaise conscience nationale provoquée par ces événements a entraîné un effet d'oubli, de gommage volontaire. Loin de se regrouper pour exalter les souvenirs communs, les survivants s'évitent et se taisent.
Ceci montre que l'histoire n'est jamais une succession neutre d'événements, mais une reconstruction opérée par une collectivité humaine, en fonction d'objectifs particuliers. La constitution d'un « effet de génération » répond à un programme précis : effacer les différents sociales ou les rivalités politiques ; forger l'unité d'un groupe autour d'un grand mythe original ; détourner les ressentiments que pourraient susciter les souffrances endurées en exaltant l'héroïsme des survivants ; affermir le pouvoir d'un clan et écarter les assauts de prétendants illégitimes (parce que n'ayant pas reçu l'acte de baptême de l'événement fondateur).
De même, si l'on peut - à la rigueur - parler d'une « génération de Mai 1968 », ce n'est évidemment pas en raison de l'effet politique immédiat de l'événement ou de l'importance numérique des gens qui y ont participé directement, mais parce qu'il fut pris pendant les dix années qui ont suivi comme référence symbolique par les médias et par une partie importante de l'opinion pour désigner un profond mouvement de transformation sociale.
Cet exemple montre que l'effet de génération peut jouer - sur une échelle réduite -pour désigner des groupes souvent très minoritaires, mais ayant une influence intellectuelle ou politique décisive.
La génération à caractère sociologique est, à l'inverse, beaucoup plus vaste et englobe, à la limite, tous les individus nés à la même époque et ayant eu les mêmes expériences scolaires et enfantines. Plus tard, ils s'apercevront en effet qu'il y a entre eux une relation invisible faite du même air respiré, d'émotions partagées à l'écoute des mêmes airs, au souvenir des mêmes danses et des mêmes coiffures. « De notre temps... », c'est-à-dire lorsque nous étions jeunes ensemble, lorsqu'on vibrait aux mêmes choses, qu'on pleurait devant les mêmes visages. Ce sont des souvenirs ténus, impalpables, mais plus importants que toutes les professions de foi. Ceux auxquels on tient plus que tout, parce qu'ils nous ont fait ce que nous sommes.
L'homogénéisation des sociétés modernes — avec la prolongation de la scolarité, la génération des médias, le rapprochement des sexes... — ne peut évidemment que renforcer cet effet de génération-là. Le phénomène du « yé-yé2 » a marqué peut-être la naissance de ces générations à l'échelle planétaire. Transportés par les médias à travers les frontières, les mots de passe et les signes de connivence réunissent les jeunes du monde entier dans les émotions communes. Mêmes airs, mêmes danses, mêmes vêtements, mêmes révoltes, mêmes rêves...
© Le Monde
1.Glorifier.
2.Yé-yé: phénomène de mode des années 1960 inspiré par la musique américaine (rock, twist).

Les jeunes et la politique


mai 68
Le 11 février 2010, dans le journal Libération, la politologue Anne Muxel analyse les nouvelles formes d’engagement des jeunes.
Article à lire sur le site de Libération.

Elie Kakou en prof d'anglais

Quelques articles sur le « Rire » parus dans la revue Sciences Humaines.


Éclats de rire. Variations sur le corps comique

Rire et guérir

Bonne lecture !