lundi 12 avril 2010

Agrippine et l’ancêtre, Claire Bretécher, 1998, rééd. Dargaud, 2007.


Agrippine et l’ancêtre est le cinquième opus centré sur le personnage récurrent d’une ado tête à claques, paresseuse, égocentrique, mais plutôt sympathique, en perpétuelle bagarre avec sa famille, surtout son petit frère Biron ; comme le père est très absent, c’est surtout une histoire matriarcale : quatre générations de femmes se rencontrent (et se heurtent) dans ce volume : Agrippine qui a grosso modo 17 ans, sa mère (la plus équilibrée, la quarantaine bien assumée), sa grand-mère – qui veut se faire « jeune » à tout prix, porte des converses et un sac `a dos rose- et enfin l’arrière grand-mère, Madame Zonzon, « l’ancêtre », 95 ans, insupportable vieille dame tyrannique et vindicative qui, comme Agrippine, se défend de sa dépendance en agressant tout ce qui bouge. Cette BD a reçu le prix 1999 du meilleur album « humour » à Angoulême.
Le surgissement d’une arrière-grand-mère que personne ne connaissait perturbe les trois générations suivantes : la grand-mère d’Agrippine, parce que sa mère ne lui a jamais pardonné d’avoir épousé un « communiste » ; Poule, la mère, parce qu’elle doit présenter ses insupportables rejetons ; enfin Agrippine, qui voit là une nouvelle source de profit… mais qui n’obtiendra pas grand-chose de la gourmande « ancêtre ».
Mais bien involontairement, « l’ancêtre » provoque des recompositions familiales plutôt favorables : sa fille retrouve un admirateur, et sa petite fille – la mère d’Agrippine- reparle à son mari.

Aucun commentaire: